Photographie associée à La Recherche, 2023
La Recherche est une sculpture comestible qui fut proposée à l'ingestion par les spectateurs lors du vernissage de l'exposition "Mémoire(s) et Témoignage(s)" en Salle Berryer à l'Université Catholique de Lille, le mardi 7 février 2023.
Lors du vernissage, une photographie fut prise et, les jours suivants, présentée encadrée et posée sur le socle pour remplacer la sculpture comestible, éphémère par essence.
La Recherche est une sculpture comestible qui fut proposée à l'ingestion par les spectateurs lors du vernissage de l'exposition "Mémoire(s) et Témoignage(s)" en Salle Berryer à l'Université Catholique de Lille, le mardi 7 février 2023.
Lors du vernissage, une photographie fut prise et, les jours suivants, présentée encadrée et posée sur le socle pour remplacer la sculpture comestible, éphémère par essence.
David Faltot
La Recherche
Sculpture comestible
« Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray […], ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté » (Marcel Proust, 1913).
Littéralement une madeleine de Proust sur la thématique du souvenir, une adaptation de ce célèbre passage extrait de Du côté de chez Swan, premier volume de À la recherche du temps perdu, publié en 1913.
Dans le cadre de exposition "Mémoire(s) et Témoignage(s)", projet mené avec les étudiants du Master MCMARD (Management de la Culture, Musiques Actuelles & Réalisation Documentaire, FLSH, ICL), il s'agissait d'allier recherche, création et pédagogie. Hadrien Téqui (enseignant à la FLSH et artiste plasticien) et moi-même avons présenté une œuvre afin de répondre au sujet et faire écho aux travaux présentés par les étudiants, à la demande de ces derniers.
J'ai eu alors l'idée de mettre la main à la pâte en faisant littéralement une "madeleine de Proust" en deux versions mêlées au sein de la même sculpture comestible, confectionnées à partir d'un moule à "madeleine du partage" (grosse madeleine à partager) de 26 cm. Après plusieurs tests, qui se sont révélés plus ou moins concluants, j'ai retenu deux versions : une madeleine imbibée/punchée au sirop de thé et une madeleine fourrée à la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé.
Sur un socle noir, posées sur de la toile cirée noire, les deux versions de cette madeleine étaient mélangées. Visuellement, aucune information sur telle ou telle version n'était donnée aux spectateurs qui devaient s'emparer de cuillères, placées dans un contenant en plastique fixé sur l'un des côtés du socle, afin de goûter la sculpture dont les traits allaient ainsi être détruits par leurs actions.
La Recherche
Sculpture comestible
« Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray […], ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté » (Marcel Proust, 1913).
Littéralement une madeleine de Proust sur la thématique du souvenir, une adaptation de ce célèbre passage extrait de Du côté de chez Swan, premier volume de À la recherche du temps perdu, publié en 1913.
Dans le cadre de exposition "Mémoire(s) et Témoignage(s)", projet mené avec les étudiants du Master MCMARD (Management de la Culture, Musiques Actuelles & Réalisation Documentaire, FLSH, ICL), il s'agissait d'allier recherche, création et pédagogie. Hadrien Téqui (enseignant à la FLSH et artiste plasticien) et moi-même avons présenté une œuvre afin de répondre au sujet et faire écho aux travaux présentés par les étudiants, à la demande de ces derniers.
J'ai eu alors l'idée de mettre la main à la pâte en faisant littéralement une "madeleine de Proust" en deux versions mêlées au sein de la même sculpture comestible, confectionnées à partir d'un moule à "madeleine du partage" (grosse madeleine à partager) de 26 cm. Après plusieurs tests, qui se sont révélés plus ou moins concluants, j'ai retenu deux versions : une madeleine imbibée/punchée au sirop de thé et une madeleine fourrée à la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé.
Sur un socle noir, posées sur de la toile cirée noire, les deux versions de cette madeleine étaient mélangées. Visuellement, aucune information sur telle ou telle version n'était donnée aux spectateurs qui devaient s'emparer de cuillères, placées dans un contenant en plastique fixé sur l'un des côtés du socle, afin de goûter la sculpture dont les traits allaient ainsi être détruits par leurs actions.
La sculpture comestible au cours du vernissage.
Le titre "La Recherche" fait précisément référence au titre de l'ouvrage de Marcel Proust par habitude abrégé La Recherche. Il s'agit également pour moi d'un nouveau projet, d'une première étape de recherche pratique qui serait à développer, laissant à voir "la recherche" via un côté expérimental et des imprécisions au niveau de l'exécution de la recette mais aussi des formes présentées.
Recette(s) :
Pour la madeleine du partage* :
- un moule à "madeleine du partage" (26 cm)
- 100 g d'œufs
- 115 g de sucre
- 15 g de miel
- 80 g de lait tiède
- 180 g de farine
- 6 g de levure chimique
- 250 g de beurre fondu
- 1 c. à s. d'extrait de vanille
- 1/3 du zeste d'un citron
Mélangez au fouet les œufs, le sucre et le miel jusqu'à ce que le mélange mousse.
Ajoutez le lait (à température ambiante) puis la farine tamisée avec la levure chimique. Versez-y le beurre fondu et l'extrait de vanille.
Râpez le zeste de citron dedans, puis réservez le tout au réfrigérateur pendant 1 h 30.
Puis, suivre la (version 1) ou la (version 2).
(version 1) Fourrée à la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé :
- 20 g de thé séché (Earl Grey de préférence)
- 125 g de madeleines industrielles St Michel
- 1 litre d'eau
- 500 g de sucre spécial confiture
Réalisez la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé comme suit.
Dans une casserole, faites bouillir le thé séché dans un litre d'eau pendant 10 minutes. Filtrez pour évacuer le thé et récupérer l'eau infusée.
À l'eau infusée, ajoutez le sucre, les madeleines en petits morceaux et faites cuire à petits bouillons 20 minutes.
Versez aussitôt dans des pots, les fermer et les retourner jusqu'à complet refroidissement.
Garnissez de pâte le moule à madeleine préalablement beurré et fariné, à moitié de la hauteur (il devra rester un peu de pâte).
Ajoutez une quantité suffisante de confiture de madeleines au thé (environ 4 grosses cuillères à soupe pour ma part) que vous recouvrirez du reste de pâte à madeleine.
Enfournez à 190 °C pour 40 minutes environ. Laissez refroidir et démoulez.
(version 2) Punchée au sirop de thé :
- 20 g de thé séché (Earl Grey de préférence)
- 1,4 l d'eau
- 700 g de sucre en poudre
Réalisez le sirop de thé.
Dans une casserole, faites bouillir le thé séché, l'eau et le sucre pendant 10 minutes.
Filtrez pour évacuer le thé et récupérer le sirop.
Garnissez de pâte le moule à madeleine préalablement beurré et fariné, aux deux tiers de la hauteur. Enfournez à 190 °C pour 40 minutes environ. Laissez refroidir et démoulez.
À l'aide d'un pinceau, punchez généreusement la madeleine des deux côtés avec le sirop.
Le titre "La Recherche" fait précisément référence au titre de l'ouvrage de Marcel Proust par habitude abrégé La Recherche. Il s'agit également pour moi d'un nouveau projet, d'une première étape de recherche pratique qui serait à développer, laissant à voir "la recherche" via un côté expérimental et des imprécisions au niveau de l'exécution de la recette mais aussi des formes présentées.
Recette(s) :
Pour la madeleine du partage* :
- un moule à "madeleine du partage" (26 cm)
- 100 g d'œufs
- 115 g de sucre
- 15 g de miel
- 80 g de lait tiède
- 180 g de farine
- 6 g de levure chimique
- 250 g de beurre fondu
- 1 c. à s. d'extrait de vanille
- 1/3 du zeste d'un citron
Mélangez au fouet les œufs, le sucre et le miel jusqu'à ce que le mélange mousse.
Ajoutez le lait (à température ambiante) puis la farine tamisée avec la levure chimique. Versez-y le beurre fondu et l'extrait de vanille.
Râpez le zeste de citron dedans, puis réservez le tout au réfrigérateur pendant 1 h 30.
Puis, suivre la (version 1) ou la (version 2).
(version 1) Fourrée à la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé :
- 20 g de thé séché (Earl Grey de préférence)
- 125 g de madeleines industrielles St Michel
- 1 litre d'eau
- 500 g de sucre spécial confiture
Réalisez la confiture de madeleines industrielles aromatisée au thé comme suit.
Dans une casserole, faites bouillir le thé séché dans un litre d'eau pendant 10 minutes. Filtrez pour évacuer le thé et récupérer l'eau infusée.
À l'eau infusée, ajoutez le sucre, les madeleines en petits morceaux et faites cuire à petits bouillons 20 minutes.
Versez aussitôt dans des pots, les fermer et les retourner jusqu'à complet refroidissement.
Garnissez de pâte le moule à madeleine préalablement beurré et fariné, à moitié de la hauteur (il devra rester un peu de pâte).
Ajoutez une quantité suffisante de confiture de madeleines au thé (environ 4 grosses cuillères à soupe pour ma part) que vous recouvrirez du reste de pâte à madeleine.
Enfournez à 190 °C pour 40 minutes environ. Laissez refroidir et démoulez.
(version 2) Punchée au sirop de thé :
- 20 g de thé séché (Earl Grey de préférence)
- 1,4 l d'eau
- 700 g de sucre en poudre
Réalisez le sirop de thé.
Dans une casserole, faites bouillir le thé séché, l'eau et le sucre pendant 10 minutes.
Filtrez pour évacuer le thé et récupérer le sirop.
Garnissez de pâte le moule à madeleine préalablement beurré et fariné, aux deux tiers de la hauteur. Enfournez à 190 °C pour 40 minutes environ. Laissez refroidir et démoulez.
À l'aide d'un pinceau, punchez généreusement la madeleine des deux côtés avec le sirop.
*Origine de la recette des madeleines : École Ferrandi, Pâtisserie : toutes les techniques et recettes d'une école d'excellence, Paris, Flammarion, 2017, p.300-301